Organisations non gouvernementales (SPONG) tient un atelier de consultation nationale sur l’efficacité de l’aide publique au développement au Burkina du 06 au 07 Septembre 2011 à Ouagadougou. Cette concertation nationale entre le SPONG et les organisations de la société civile (OSC) vise non seulement à susciter l’intérêt des OSC et leur permettre de s’engager dans le processus de réforme des aides au niveau national et international, mais surtout à préparer la participation de la société civile pour le 4e Forum de haut niveau à Busan, en Corée du Sud. Du 29 Novembre au 1er Décembre le 4e Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide aura lieu à Busan, en Corée du Sud. Quelques deux mille représentants des gouvernements ; des organisations multilatérales ; des réseaux de la société civile, le SPONG pour le Burkina ; des parlements ; des universitaires ; du secteur privé et d’autres, vont se réunir pour faire le bilan des réformes pour améliorer la qualité de l’aide initiée en 2003, et conclure des négociations pour un nouvel accord sur la réforme de la coopération pour le développement. Selon le Ministère de l’économie et des finances du Burkina Faso, à travers une étude sur l’efficacité de l’Aide publique au développement (APD) présentée par la Direction de la coordination et de l’efficacité de l’aide publique au développement, le Burkina Faso est fortement tributaire de l’aide pour le financement des projets et programmes d’investissement. Cette APD est constituée des prêts ou dons accordés aux pays et territoires figurant dans la partie I de la liste des bénéficiaires de l’aide établie par le Comité d’aide au développement (CAD) par le secteur public, dans le but principalement de faciliter le développement économique et d’améliorer les conditions de vie, à des conditions financières libérales. La part de l’aide au développement représente environ 37,41% sur les dix dernières années du budget global du Burkina Faso. L’aide publique au développement n’est efficace que si elle respecte les engagements de la Déclaration de Paris qui constitue la feuille de route en matière d’efficacité de l’aide. Ces engagements ont étés approuvés par une centaine de ministres, de responsables d’organisations et d’autres hauts responsables lors du deuxième Forum de haut niveau, qui s’est tenu à Paris en Mars 2005. Au titre des actions entreprises par le Burkina pour une meilleure efficacité de l’aide, il y a entre autres, la mise en place de la Plateforme de gestion de l’aide (PGA) depuis 2007, l’adoption par le gouvernement en mars 2009 de la note de cadrage en matière de coordination et d’efficacité de l’aide, l’adhésion du Burkina Faso à l’Initiative internationale pour la transparence de l’aide (IITA) depuis 2008 et l’adoption du principe de la division du travail et de la complémentarité entre bailleurs au Burkina Faso qui a abouti en août 2011 à l’adoption d’une feuille de route Gouv/PTF. Cependant, les objectifs cibles fixés à l’horizon 2010 ne sont pas tous atteints au regard du niveau de mise en œuvre des engagements: seulement cin sont positifs sur vingt. Ainsi les efforts doivent être poursuivis pour renverser la tendance générale de baisse des indicateurs aussi bien par le gouvernement que les donneurs. En outre on est en droit de se poser la question de savoir si le Burkina Faso décide aujourd’hui de se passer de l’aide, quel avenir pour notre pays?
]]>