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Au Burkina Faso, les statistiques recueillies en 2014 (Annuaire statistique 2014, MS) indiquent que 7.252.712 cas de paludisme simple et 364.605 cas de paludisme grave dont 4.166 décès ont été notifiés par les formations sanitaires. Les enfants de moins de 5 ans sont les plus touchés par cette maladie. Sur 4 décès dus au paludisme, 3 sont des enfants de moins de 5 ans.
Un accès rapide à un traitement efficace permet de réduire davantage le nombre de décès. Malheureusement depuis quelque temps, au Burkina Faso, l’on constate une rupture des kits de médicaments et consommables pour la prise en charge des cas de paludisme grave chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. Cette situation déplorable entraine dans beaucoup de formations sanitaires de sérieuses difficultés dans le traitement rapide et efficace des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes mettant ainsi encore plus leur survie en danger.
De la nécessité de consolider les acquis de notre système de santé
Cette situation très déplorable, ayant certes fait l’objet d’un communiqué de presse du Ministère de la santé nous inquiète tous. La coalition « ma voix, la santé des enfants » interpelle le gouvernement sur la question.
Nous, ‘’Coalition d’Organisations non Gouvernementales’’, trouvons inacceptable d’être parvenu à cette situation. La santé de ces deux groupes de population (femme, enfant) est une priorité et une urgence. Les politiques de soins gratuits ou subventionnés doivent être priorisées au même titre que les dettes annuellement remboursées obligatoirement. Les ressources financières adéquates doivent être mises à dispositions pour résoudre cette situation, et garantir leur prise en charge gratuite dans la mise en œuvre de l’assurance maladie universelle.
Tout en reconnaissant les multiples challenges auxquels le gouvernement actuel fait face pour soulager les populations, il est plus qu’urgent de prendre des mesures rapides pour pallier cette rupture. Si rien n’est fait, cela risque de conduire à un recul considérable des acquis de notre système de santé avec l’augmentation de la mortalité due au paludisme.
En rappel, le Burkina Faso a souscrit aux initiatives mondiales et engagements pour éviter de telles situations. Il s’agit de : l’Initiative ‘’Faire Reculer le Paludisme, (FRP) ou Roll Back Malaria, RBM’’ ; la déclaration d’Abuja des Chefs d’Etat Africains, les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) à travers sa cible n°8 de l’objectif n°6 qui vise à maîtriser d’ici 2015, le paludisme. Cette cible malheureusement pas encore atteinte.
Par ailleurs, sur le plan national, dans le ‘’Plan stratégique de lutte contre le paludisme 2011-2015 révisé en 2013, le Burkina Faso avait également retenu des axes stratégiques parmi lesquels la gestion de l’approvisionnement des produits de lutte contre le paludisme.
Signé ‘’Save the Children’’ pour la coalition « Ma voix, la Santé des Enfants »
Pour plus d’information contacter :
Salif.konate@savethechildren.org : Directeur pays, Save the Children
Bilsy73@gmail.com : Sylvestre N. TIEMTORE, Coordonnateur du Secrétariat Permanent des ONG (SPONG)
Valérie.sorgho@savethechildren.org : Responsable plaidoyer, Save the Children]]>