À l’initiative du Secrétariat permanent des organisations de la société civile (SPONG), la société civile de l’Afrique subsaharienne se concerte sur sa contribution au programme de gestion durable des terres. Un atelier régional, ouvert ce vendredi dans la capitale burkinabé, réunit à cet effet les représentants d’organisation de la société civile de l’Afrique francophone subsaharienne, actives sur les thématiques de la gestion des terres et du changement climatique. Le phénomène de la dégradation des terres est assez préoccupant en Afrique et notamment au sud du Sahara. Il affecte environ 65% de la population du continent, exposés à l’insécurité alimentaire. Face à cette menace, la gestion durable des terres s’avère un enjeux majeur pour la sécurité alimentaire et le développement économique en. Elle « constitue un élément déterminant pour tout support de production agro-sylvo-pastorale« , a rappelé Rasmané Ouédraogo, directeur des politiques environnementale au Secrétariat permanent du Conseil national pour l’environnement et le développement durable (CONEDD). La gestion durable des terres est justement au cœur d’un programme régional, TerrAfrica, qui vise à améliorer, par une gestion durable, la productivité des terres dont environ 85% de la population subsaharienne dépendent pour leur survie. Admise au Comité Exécutif de TerrAfrica (CETA), la société civile veut jouer un rôle déterminant. A cet effet, une vingtaine d’organisations de la société civile de l’Afrique francophone subsaharienne travaillant sur les thématiques de gestions des terres se penchent sur la forme, le contenu et les canaux de leur contribution au programme TerrAfrica. Pour le SPONG, structure faîtière des ONG du Burkina, représentant la société civile francophone au sein du CETA, et initiateur de l’atelier, il est une opportunité pour échanger sur tout ce que la société civile peut faire pour accompagner les gouvernements dans leurs politiques de gestion durable des terres, a indiqué son président du conseil d’administration, M. Nignan Yongo. L’atelier permettra aux participants de mieux s’imprégner du programme TerrAfrica et de ses outils de gestion des terres, mais aussi de partager des bonnes pratiques en la matière.
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