–[/caption] Les parents des victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2015 et du putsch du 16 septembre 2015 ont été reçus en audience ce 22 décembre 2015 par le président Michel Kafando. Les questions de justice et de dédommagement ont été les points essentiels des discussions. A une semaine de la passation du témoin au président Roch Marc Christian Kaboré, le président Michel Kafando a reçu au palais de Kosyam les représentants des parents des victimes de l’insurrection et du putsch, qui n’ont pas manqué de rappeler leurs doléances. Mais de prime abord, ils ont tenu à féliciter le président Kafando qui a su avec courage conduire la transition jusqu’aux élections acceptées par tous. Par ailleurs, des mesures sur le sort des familles des martyrs sont à saluer selon le président de l’union des parents des martyrs de l’insurrection populaire Pouahoulabou PK Victor: « Nous avons demandé à rencontrer le président tout d’abord pour le féliciter d’avoir mené à son terme la transition. Nous sommes venus également le féliciter pour les mesures qu’il a pu faire prendre. Il y a des lois qui ont été votées pour accompagner les familles des martyrs. » En termes de doléances, les représentants des victimes ont réclamé avant tout que justice soit rendue. Sur ce point, PK Victor est confiant car le président Kafando a déjà débriefé Roch Kaboré sur cet impératif : « il a parlé au président Rock Marc Christian Kaboré qui vient d’être élu nouvellement et il a dit qu’il fera de son mieux pour que le dossier puisse aboutir ». Ensuite, le dédommagement attendu semble ne pas être au rendez-vous. Les victimes attendent des autorités des mesures conséquentes, à même d’assurer un bien-être entier des familles. « A propos du dédommagement, il faut dire que tout ne se passe pas bien. On a parlé du social, mais ce n’est pas arrivé. Il y a eu des dons que l’action sociale a faits. Mais j’imagine qu’on ne prend pas 50 000 F CFA pour donner à la famille pour la scolarité des enfants sans penser à la nourriture. C’est vrai qu’on a donné du maïs et des sacs de riz, par-ci par-là. Mais il y a la santé des enfants et des parents que l’Etat n’a pas pris en compte. Si on parle du social, on doit aller jusqu’au fond du social», a déploré PK Victor. C’est dans la même veine que Yaméogo Boubacar, porte-parole des victimes du putsch s’est exprimé : « On avait dit que les veuves auront des parcelles, mais beaucoup n’en ont pas encore eues ; donc nous avons soulevé ce problème ». Et comme la transition sonne son glas bientôt, les parents des victimes s’en remettent aux prochaines autorités afin que les promesses de justice et de dédommagement soient tenues. Issouf NASSA Burkina24]]>