Comment apporter une contribution pertinente à la problématique de la planification familiale au Burkina. C’est le défi auquel se sont attaqués l’USAID et le gouvernement burkinabè à travers le projet ‘’Respond’’ dont les résultats finaux de l’évaluation ont été livrés le 19 février 2013 à Ouagadougou. La population burkinabè croit à un rythme important. Elle est, selon les sources officielles, de plus de 3,1% en moyenne tous les ans. Soit l’un des plus importants de la sous-région. Pour une population de plus de 16 millions d’habitants, le nombre moyen d’enfants par femme dépasse la barre des 6. Ce qui pose des problèmes en termes d’infrastructures, mais également de poids sur l’environnement. Car les ressources, elles, n’évoluent pas au même rythme. Par conséquent, la maîtrise de la démographie s’avère indispensable pour créer à terme les conditions d’un bien-être partagé par tous. Surtout en tenant compte de la prévalence contraceptive qui est d’à peine 15%. Alors même que plus de 30% des besoins en planification familiale restent toujours insatisfaits selon le ministère de la santé. ‘’Respond’’ sur le terrain de la santé de la reproduction Financé à hauteur de 2.5millions de dollars par le gouvernement américain à travers l’USAID, le projet Respond vise à appuyer le gouvernement Burkinabè dans la réalisation effective de ses politiques et programmes en matière de santé de la reproduction. Pilotée par un Coordinateur national, l’initiative est intervenue à la suite d’une étude des besoins qui a révélé, il y a trois ans de cela, des besoins à satisfaire dans le domaine de la planification. En deux ans, le projet a couvert trois districts sanitaires. A savoir, Koudougou, Kongoussi et Diapaga. Soit un échantillon de plus d’un million de personnes. Il se proposait ainsi d’augmenter de manière sensible, l’utilisation des services de planification familiale de « haute qualité » en se basant sur un usage consentant et volontaire des personnes ciblées sur une longue période. Des actions volontaristes La prévalence contraceptive induite par le projet Respond à travers l’enquête démographique et de santé de 2010, donne des indications intéressantes selon la méthode au Burkina. Ainsi, elle est de 16% pour l’ensemble des méthodes, 15% pour les méthodes dites modernes, 6% pour les injectables, 3% pour les pilules et les implants, 2% pour le condom masculin et 1% pour les méthodes traditionnelles. Notons toutefois que ces chiffres ne concernent que les femmes en union. En se basant sur les aspects liés à l’offre et à la demande, une multitude d’actions ont donc été initiées. Elles vont de l’harmonisation des curricula des partenaires à la mobilisation communautaire en passant par les initiatives d’IEC ou encore la dotation en matériel pour la prévention. Toute chose a montré un réel intérêt de la part du public cible. Pour la représentante de l’USAID, il y a lieu de maintenir les acquis engrangés. Une doléance bien accueillie par le secrétaire général du ministère de la santé. Souleymane Sanou a promis que tout sera mis en œuvre pour un après Respond. Juvénal Somé Lefaso.net]]>

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici